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Nous portons à la connaissance du public que la conférence internationale du 21 mai 2011 à l’Hotel Manhattan de Bruxelles a eu lieu et a connu un succès international inattendu basé sur la représentativité des conférenciers et de la richesse des sujets traités.
Cette conférence a réuni les victimes Burundaises, Congolaises et Rwandaises du génocide.
Du coté du Burundi, les victimes Burundaises ont été représentées par le conférencier Monsieur Joseph Ntamahungiro. Les victimes Congolaises ont été représentées par Monsieur Wilkens E. Alhongo, Président du mouvement indépendant pour la reconnaissance du génocide congolais (MIRGEC). Les victimes Rwandaises ont été représentées par Rutayisire Boniface, Président du Comité International pour les Victimes de la Haine Ethnique Massacres et Génocide et Président de Tubeho Twese ASBL.
La conférence a été aussi animée par d’autres conférenciers tels que Madame Lucie Umukundwa, journaliste à la voix de l’Amérique (VOA). Etaient aussi présent Monsieur Martin Kamango et les autres.
Selon la culture africaine, la priorité de commencer a été réservée à la femme.
Madame Lucie Umukundwa a rappelé les difficultés que les journalistes rencontrent dans la région des grands lacs. Parmi ces difficultés, il y a des menaces qui vont jusqu’à l’élimination physique de certains journalistes. Madame Lucie Umukundwa a rappelé son expérience en tant que journaliste de la Radio Voix de l’Amérique (VOA) à Kigali dans des reportages qu’elle a réalisé à partir du territoire congolais. Elle a présenté aussi une longue liste des Rwandais tués.
Le moment qui a suivi a été reservé au Burundais, Monsieur Joseph Ntamahungiro. Il a consacré une grande partie de son exposé au génocide Hutu commis au Burundi en 1972 par le régime politique d’un Tutsi Capitaine Michel Micombero. Monsieur Joseph Ntamahungiro a rappelé que l’horreur génocidaire Burundais qui a eu lieu en juin 1972 a emporté entre 100000 et 300000 Hutus tués selon certains auteurs. Il a précisé que « le génocide contre les Hutus du Burundi a pris pour prétexte une insurrection des Hutus qui a éclaté le 29 avril 1972 dans la région du sud du Burundi qui ont massacré des Tutsis dont les victimes sont évaluées entre 2000 et 5000 mort selon le bilan du pouvoir de l’époque en place. Monsieur Joseph Ntamahungiro a continué son exposé en disant que « ce génocide a été orchestré par le ministre de la justice d’alors, Arthémon Simbananiye. Il prit pour cible tout Hutu, à commencer par les membres du gouvernement, les officiers, les hommes de troupes. Le pouvoir de Micombero a nié ce génocide et les différents gouvernements tutsis qui lui ont succédé ont fait la même chose. Les régimes politiques hutus « n’osent pas reconnaitre ce génocide officiellement pour ne pas s’attirer les foudres de ceux qui l’ont commis et qui sont encore très puissants ».
Les victimes Burundaises de la diaspora organisent chaque année une commémoration comme celle du 29 avril 2011 à Bruxelles. L’un des Responsables de l’organisation de cette commémoration Monsieur Victor Ntacorigira était présent dans la conférence du 21/05/2011.
Selon Joseph Ntamahungiro, dans la commémoration Burundaise, « ils ne veulent pas nier la souffrance des autres, les Tutsis et les Twa ».
Avant de clôturer son exposé, Monsieur Joseph Ntamahungiro a remercié et encouragé les organisateurs de cette conférence. Il a qualifié cette conférence comme le premier signe important dans l’histoire de rapprochement des victimes de la région des grands lacs d’Afrique.
Le moment qui a suivi a été réservé aux victimes congolaises qui étaient représentées par Monsieur Wilkens E. Alhongo. Le titre de son exposé était « In put de la diaspora congolaise à la conférence international du 21 mai 2011 ». Il a parlé de Mapping Report de l’ONU et comment le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda ont attaqué le Congo. Il a développé la notion de génocide en droit international. Monsieur Wilkens Alhongo a accusé les troupes de Kagame pour avoir fait « le bombardement des camps des refugiés Hutus Rwandais au Kivu, Mugunga, Sake, Kahindo, Katale, Tingitingi. Il a accusé les troupes de Kagame « d’avoir massacré les Hutus au port fluvial de Mbandaka à la province de l’Equateur en RDC ». Il a accusé Kagame d’avoir massacré plusieurs congolais depuis 1996 jusqu’à ce jour. Il a précisé que des victimes Congolaises sont des conséquences directes et indirectes des guerres pilotées et soutenues par le Rwanda de Paul Kagame. Pour la question des FDLR au Congo, Monsieur Wilkens Alhongo a dit « Toutefois, nous condamnons aussi de vive voix les massacres qui sont perpétrés jusqu’aujourd’hui par les FDLR au Congo. Le peuple congolais ne doit pas être victime d’une importation de guerre sur son sol».
Le représentant des congolais dans la conférence internationale du 21/05/2011, lui aussi a félicité les organisateurs de cette conférence en précisant que c’est le premier pas important qui vient d’être réalisé dans l’histoire de rapprochement de toutes les victimes de la région des grands lacs d’Afrique. Monsieur Wilkens E. Alhongo dans ses propres mots (soutenus et complétés par le Burundais Joseph Ntamahungiro), il a dit que « celui qui va faire un long voyage de mille kilomètres fait d’abord le premier pas et le premier pas pour le rapprochement des victimes Congolaises, Burundaises et Rwandaises a été fait aujourd’hui avec cette conférence».
Après la prise de parole d’un Burundais et d’un Congolais, Monsieur Rutayisire Boniface, l’organisateur de cette conférence internationale du 21/05/2011 a pris la parole. Il a rappelé beaucoup de difficultés rencontrées en organisant cette conférence. Il a informé les participants que cette conférence été combattue farouchement par les différentes personnes et organisations comme le FPR, l’Etat Rwandais et les autres qui sont accusés d’avoir commis des crimes que cette conférence dénonce.
Il a dit que certains conférenciers ont rencontré beaucoup de pression directe et indirecte jusqu’à ce que certains aient été obligés d’annuler leur participation à la conférence. Beaucoup de personnes parmi les invités qui avaient manifesté la volonté de participer, ont été victimes de harcèlement et de pression par leurs proches (qui travaillaient pour le compte des autres) en vue d’empêcher la tenue de cette conférence qui faisait peur dans certains milieux. L’organisateur a expliqué que lui aussi a subi une pression énorme, intimidation par téléphone, filature et d’autres menaces jusqu’à la dernière minute de l’ouverture de la conférence.
Il a précisé qu’avant la tenue de la conférence, après avoir annoncé la participation des représentants des victimes Burundaises et Congolaises, la situation a complètement changé et la panique s’est augmentée chez les criminels et dans des milieux proches de ces criminels.
Monsieur Rutayisire Boniface a souligné que « les personnes qui ont répondu présent à cette conférence sont des héros et l’histoire retiendra leur combativité qui dépasse la peur ».
Le moment fort de son exposé à été concentré sur la vérité sur le génocide contre les Hutus commis par le FPR au Rwanda et au Congo, le génocide contre les Tutsis, l’unité de toutes les victimes, la ténacité, la détermination, le respect, le combat pour la reconnaissance et la justice pour toutes les victimes Rwandaises, Congolaises, Burundaises et d’autres qui ont la même cause. Rutayisire Boniface a dit « je demande à toutes les victimes partout où elles sont de venir unir leur force avec nous pour que nous faisions trembler tous les criminels. Un criminel est un criminel qu’il soit Rwandais, Congolais, Burundais ou autre. L’heure de la fin de l’impunité dans la région et dans toute l’Afrique a sonné. Les peuples de la région des grands lacs ont droit de respirer la paix et vivre ensemble paisiblement. Je vous demande de rester déterminés et montrer que nous les victimes nous sommes forts plus que les criminels. Dans le monde moderne d’aujourd’hui, la victoire pour notre combat ne nécessite pas le grand nombre de gens. Elle nécessité la tenacité, la détermination et la manière d’agir. Avec cette conférence internationale d’aujourd’hui le 21/05/2011 à Bruxelles, les Congolais, les Rwandais et les Burundais victimes de différents génocides viennent de montrer au monde entier et à l’histoire que les victimes de ces trois pays viennent de s’unir contre tous les criminels. Il s’agit d’un signal fort. Cette conférence est un geste qui a plusieurs significations dans l’histoire de l’humanité.
Aujourd’hui c’est l’échec pour certaines personnes qui avaient fait le pari que cette conférence ne pouvait pas avoir lieu en se basant sur le fait qu’il y avait beaucoup de forces de l’ombre pour l’empêcher d’avoir lieu et beaucoup de haine entre les peuples de la région. La conférence d’aujourd’hui répond à ces gens là qu’ils se sont trompés. Ils se sont trompés comme les criminels qui ont commis des crimes dans la région des grands lacs d’Afrique en ayant l’idée qu’ils ne seront pas découverts et punis un jour ».
Il a demandé aussi de rendre hommage à des prisonniers politiques.
Rutayisire Boniface a clôturé son exposé en rappelant que les participants sont des ambassadeurs de ceux qui n’étaient pas présents vu que la majorité des participants dans cette conférence appartenaient à des organisations de toutes sortes.
Le moment qui a suivi a été réservé aux questions-réponses.
Dans des échanges, l’histoire des pays des grands lacs d’Afrique a été abordée. Monsieur Martin Kamango est revenu sur les insultes qui ont eu lieu entre le Burundi de Micombero et le Rwanda de Kayibanda.
Parmi les questions posées, certains participants ont posé la question de savoir pourquoi on parle la Radio des Mille colline (RTLM) et on ne parle pas la radio Muhabura qui a fait aussi la même chose que la Radio des Mille Colline.
Vu le climat de confiance et de sincérité qui a régné dans la salle de la conférence du début à la fin, un ancien militaire congolais DSP (dans le cadre de montrer qu’il y a un travail énorme qui doit être fait pour favoriser la cohabitation pacifique) a révélé qu’un jour les Congolais aimeraient attaquer le Rwanda et le Burundi pour que les Rwandais et les Burundais puissent gouter au gout de la guerre menée par les voisins.
Pour le génocide contre des Tutsis du Rwanda, les participants de la conférence n’ont pas nié ce génocide des Tutsis. Ils ont tous dit que ce génocide a eu lieu. Mais, ils ont dit que le fait qu’un Tutsi a connu le génocide cela ne lui donnait pas le droit d’aller tuer les Hutus et les Congolais. Un Tutsi victime qui a tué les Hutus ou les Congolais est un criminel qui doit être puni comme d’autres génocidaires.
Quant au génocide au Burundi, le public est revenu sur le fait que le génocide contre les Hutus n’est pas reconnu alors que celui des Tutsis est reconnu à cause des gouvernements Tutsis qui ont soutenu la cause. Une question a été posée au Barundi présents « pourquoi leur gouvernement actuel ne reconnait pas le génocide Hutu alors que ce sont des Hutus victimes (ou enfants des victimes) qui dirigent le Burundi ».
Pour les Congolais, la question des Congolais qui ont commis des crimes contre d’autres Congolais a été posée. Le public est revenu aussi sur la question de Laurent Nkunda et d’autres groupes.
Les conférenciers et le public ont décidé ensemble de continuer à développer des liens forts (entre les peuples de ces trois pays) qui ont été crées par cette conférence. Ils ont décidé de rester ensemble en contact permanents en échangeant des idées et autres.
La journée a été clôturée par le partage d’un verre d’amitié et le concert animé par le musicien très célèbre Ben Ngabo et ses chanteurs.
Avant de publier l’article, nous avons reçu le courrier de Son Excellence le Vice Premier Ministre Belge Didier Renders qui s’excusait et regrettait de n’avoir pas eu le temps de participer à cette conférence.
Fait à Bruxelles, le 27/05/2011
RUTAYISIRE Boniface
L’organisateur de cette conférence et Président du Comité International pour les Victimes de la Haine Ethnique Massacres et Génocide et Président de l’association des victimes Tubeho Twese ASBL et Banyarwanda Party.
Email : infotubeho@yahoo.fr (Yahoo.fr)
Tel (32) 488 25 03 05